L’impact de la rénovation dans le poids carbone d’un logement

L’impact de la rénovation dans le poids carbone d’un logement

Quel est le poids carbone de votre logement ? En d’autres mots, combien de tonnes de gaz à effet de serre votre logement a émis pour sa construction, son utilisation et consommera lors de son recyclage ?

En juin dernier, l’OID (l’Observatoire de l’immobilier durable) a réalisé une étude en partenariat avec CentraleSupélec sur l’impact carbone de la rénovation dans les logements en quantifiant l’impact de chaque action. Cette étude est complétée par 2 infographies qui décortiquent chacune les émissions d’un logement avec et sans rénovation.

Pour rappel, le secteur du bâtiment représente en France environ 40 % de la consommation d’énergie finale et 1/4 des émissions de gaz à effets de serre nationales. Parmi ces émissions, les deux tiers proviennent des habitations des particuliers. L’efficacité énergétique des logements est donc primordiale dans l’atteinte des objectifs de neutralité carbone à horizon 2050.

C’est dans ce contexte que se décline la démarche de l’OID visant à estimer le poids carbone d’un bâtiment de logements tout au long de son cycle de vie.

L’étude montre que sans rénovation énergétique, le poids carbone d’un bâtiment se situe autour de 3,6 tonnes CO2eq/m² sur 50 ans. C’est-à-dire qu’une maison de 100 m² aura émis 360 tonnes équivalent CO2 tout au long de sa vie.

Lorsqu’une rénovation énergétique est faite, le poids carbone total passant à 3 tonnes CO2eq/m² sur 50 ans, ce qui représente une baisse 17 %. La rénovation est émettrice de CO2 car elle nécessite des machines de travaux, la construction des matériaux d’isolation, du nouveau système de chauffage, etc. Cependant, ces émissions seront compensées par les économies d’énergie et l’utilisation de combustible moins polluant.

Ensuite, si l’on compare les différentes actions de rénovation en termes d’impact carbone, l’action la plus efficace est le remplacement du système de chauffage, qui est généralement très carboné (chaudière fioul ou gaz) et lorsqu’il est remplacé par un système peu carboné comme la pompe à chaleur.

Un geste d’isolation aura donc moins d’impact sur le poids carbone du logement que le remplacement du système de chauffage, surtout s’il est fait seul et que le logement continue d’être chauffé au fioul. Cependant, l’impact carbone n’est pas le seul indicateur. Comme évoqué au début de ce post, le bâtiment est responsable de près de 40 % de la consommation totale d’énergie du pays : il faut donc également chercher à réduire les consommations du logement. C’est pour cela que la démarche de rénovation performante est la plus adaptée pour répondre aux problématiques de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.

En conclusion, afin de réduire plus efficacement l’empreinte carbone du bâtiment en France, une rénovation énergétique globale et une sensibilisation sur les justes comportements à adopter sont indispensables.